Depuis l’antiquité, la civilisation a vécu cinq millénaires rythmés de périodes de stabilité et de nombreuses transformations. Les passages de l’antiquité au moyen-âge, puis à l’époque moderne et à la période contemporaine, tels que conçus dans l’approche historiciste traditionnelle, ont certainement apporté leurs lots de difficultés et d’améliorations, de gagnants et de perdants, de progrès et de déclins qui sont généralement interprétés à l’aune des résultats à court terme et en fonction des pouvoirs en place. Mais il est indéniable que le rythme des changements s’est accéléré au cours de l’histoire et que nous faisons dès lors face à des altérations extrêmement rapides de notre environnement. Divers indicateurs de l’état du monde suggèrent de plus que nous avons peut-être atteint une limite à la capacité des systèmes humains et naturels à s’adapter aux conditions nouvelles tout en continuant à assurer la survie des environnements et des espèces : disparition accélérée d’espèces animales et végétales, dépérissement de la qualité de l’air, augmentation des inégalités humaines, diminution probable de l’espérance de vie humaine, diffusion rapide de nouvelles maladies, etc. Atteindre puis dépasser les capacités des systèmes se traduit par des crises de toutes natures et à portées diverses : locales, nationales, régionales, globales. Pour assurer la survie des écosystèmes naturels et humains composant un monde en équilibre, de multiples transformations seront nécessaires ; ces transformations seront environnementales, humanitaires, sanitaires, économiques, politiques, sociales et autres.
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